Association des anciens élus
de Grigny 69520
Chez Béatrice Rollat
ancienselusgrigny@orange.fr
Grigny, le 13 juin 2018
Déclaration des anciens élus Front de Gauche de Grigny
Nous avons pris connaissance par la presse de la mise à l’écart de Xavier Odo de son poste de directeur du collège privé, catholique Saint Bruno à La-Tour-du-Pin.
Depuis 2014, nous suivons de près la gestion de la ville de Grigny par M. Odo et les faits rapportés à la tour du Pin ne nous surprennent guère.
M. Odo, maire de Grigny n’écoute que lui, gère avec autoritarisme et incohérence, non seulement le personnel municipal, mais il s’ingère aussi dans le fonctionnement des associations locales pour leur dicter la marche à suivre…
À de très nombreuses reprises et publiquement, M. Odo a accusé l’ancienne équipe municipale d’être à l’origine du mal-être des agents. En octobre 2017, dans la lettre du maire, il écrit: » Avant notre arrivée, une absence de stratégie et d’impartialité dans la gestion du personnel a conduit à une situation dangereuse . » puis, toujours dans cette même lettre: » Depuis début 2017 nous avons entrepris la concertation avec les représentants des personnels municipaux pour respecter la durée légale du temps de travail dès 2018. Cela est possible car nous avons opté pour un dialogue social, franc, direct et constructif. Nous avons travaillé à l’amélioration des conditions de travail. «
Aujourd’hui, l’arroseur se trouve copieusement arrosé et à la lecture du dernier tract de l’intersyndicale des employés communaux de Grigny, il ne fait aucun doute que les méthodes de management pour lesquelles il a été débarqué de la direction de son collège, sont, aussi, celles qu’il applique à Grigny.
Pas moins de quarante emplois ont été supprimés en quatre ans. 60 000 heures de travail par an ont disparu. Il en découle une cadence infernale imposée aux agents. Cela se traduit par une augmentation de la charge de travail, un recours inadapté à la polyvalence tous azimut sans lien avec le métier de l’agent, la disparition de certains services publics comme la santé, les stages sportifs pour les enfants…., la privatisation de certains services publics (espaces verts, entretien des locaux, techniques). Les grignerots ont d’ailleurs constaté une baisse de la qualité du service public et se plaignent à juste titre que la ville est mal entretenue, qu’il y a beaucoup d’enfants et d’ados désœuvrés dans les rues. De même de nombreuses personnes âgées non motorisées se plaignent de ne plus trouver de médecin traitant en ville.
Deux conflits sociaux se sont succédés à la mairie de Grigny :
– À l’automne 2017, contre une décision du maire de supprimer 6,5 jours de congé par an et la menace d’assujettir la prime de fin d’année au temps de présence des agents. Le conflit s’est terminé par un préavis de grève. Une première dans l’histoire de la ville.
– En juin 2018, pour dénoncer les conditions de travail devenues insupportables.
Les méthodes de gestion du personnel de M.Odo ont conduit à :
– un conflit majeur où sa responsabilité personnelle en tant que chef d’établissement est pleinement engagée au collège privé de La-Tour-du Pin. Son licenciement est d’ailleurs envisagé par son employeur car l’ensemble des professeurs refuse de continuer à travailler avec lui.
– un deuxième conflit social à la mairie de Grigny où le personnel ne supporte plus ses méthodes de gestion autoritaires et incohérentes. La qualité du service public s’en trouve fortement dégradée.
Les faits montrent que M. Odo ne peut plus se cacher derrière l’ancienne municipalité pour se dédouaner de ses erreurs de gestions, de ses choix ou de ses non-choix.
Il nous apparait, aujourd’hui plus que jamais, que la position du maire de Grigny n’est plus tenable. Il a perdu toute crédibilité pour gérer une ville de 9 500 habitants.
Nous espérons qu’il en tirera toutes les conséquences en proposant sa démission et ce, dans l’intérêt de la ville, de ses habitants et des employés municipaux.
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