diapo3En désaccord avec les accords

Notre confrère, Le Progrès, dans sa version dominicale du 10 avril, nous apprend que l’ex-Centre de santé devient une Maison médicale. Et qu’elle accueille « deux nouveaux professionnelles de santé » (sic). Assurément, le 13 mars, l’auteur de ce papier a oublié de renouer avec la langue Française à l’occasion de la « Grande dictée » grignerote. Une révision de certains accords s’impose, nous semble-t-il.

Et l’on apprend, en parcourant cette orthographe « révolutionnaire », qu’un médecin généraliste va s’installer, à mi-temps, dans l’ex-Centre de santé, devenu pour l’occasion « Maison de santé ».

La praticienne complète donc un mi-temps qu’elle effectue à la PMI de la Métropole. « On essaiera d’offrir une continuité de soins » affirme ce médecin à qui il convient de rappeler que ladite continuité de soins a été rompue allègrement et bien efficacement par Monsieur Odo lors de sa prise de fonctions en mars 2014.

Le millier de patients qui s’est retrouvé du jour au lendemain sans médecin traitant n’est pas près d’oublier !

Donc, un médecin à mi-temps au lieu et place des trois qui officiaient au Centre de santé : le compte n’y est pas ! Et les promesses tonitruantes de Monsieur Odo, une fois encore, se sont évaporées.

Le dogmatisme est l’ennemi juré de la clairvoyance

A l’heure où les Centres de Santé sont montrés en exemple par celles et ceux qui veulent lutter efficacement contre les déserts médicaux et défendus jusque dans les rangs de l’Association des maires de France, le maire de Grigny, niant la réalité du terrain, se bouche les oreilles et poursuit obstinément dans une voie sans issue. Le dogme vous dis-je !

Le Citoyen persiste, lui, a dire que seuls les Centres de santé municipaux ou intercommunaux sont la véritable solution, non seulement pour lutter contre les déserts médicaux, mais aussi pour offrir un parcours de soins cohérent à l’échelle d’un territoire.

L’article de notre confrère, nous apprend, aussi, qu’une psychopraticienne s’installe dans les locaux de la nouvelle maison de santé. Ce genre de profil ne résout en rien le manque de médecins généralistes, vous en conviendrez, mais permet au maire de Grigny d’afficher une professionnelle de santé supplémentaire.

Ce que ne nous dit pas l’article du Progrès, c’est dans quelles conditions sont accueillies ces deux professionnelles : le prix du loyer, la nature du bail, etc.

Quelques questions en suspens

Gageons que la question sera posée lors d’un prochain conseil municipal, pour notre information mais aussi pour celle des grignerots à qui la municipalité a martelé que l’ex-Centre de santé coûtait trop cher et qu’il fallait le fermer.

La question du tiers payant est aussi à poser… ainsi que celle de la mise à disposition du matériel acheté par l’ancienne municipalité et dont il se murmure (mais l’information est à vérifier) qu’il serait mis à disposition, gratuitement, des nouveaux médecins avant de leur être cédé – une fois amortis – à un prix dérisoire.

Nous vivons une époque – capitaliste – formidable !