Fermer un centre municipal de santé n’est pas une décision anodine et l’appréhender sur le seul mode administratif tel que semble le faire Monsieur Odo, maire Les Républicains de Grigny relève de l’amateurisme le plus complet.
En effet, jeter à la rue des centaines de patients qui avaient pris le Centre de santé Christian Cervantes pour médecin traitant, non seulement relève de l’irresponsabilité la plus totale mais démontre, s’il en était besoin, que ni Monsieur Odo, ni sa municipalité, ni son encadrement ne sont à la hauteur pour diriger une ville de 9 000 habitants et prendre les décisions utiles afin de ne pas mettre les gens en difficultés en préservant leur intégrité physique et morale.
Monsieur Odo a décidé de ne pas communiquer sur la fermeture au 30 septembre 2015 du Centre municipal de Santé. C’est, apparemment, une stratégie qui ne s’applique pas qu’à ce dossier. Sauf que là, il y va de la santé des patients et même peut être de leur vie, pour certains ! On ne joue pas avec la santé de personnes fragiles physiquement, rongées par la maladie ou qui sont en grande détresse sans endosser une responsabilité majeure, y compris devant les tribunaux.
Car cette absence de communication a pour conséquence que personne (hormis le Citoyen) n’est réellement au courant de la date de fermeture de ce service public de santé et n’a donc pas pris les dispositions pour trouver un nouveau médecin traitant ! Quand on sait que dans l’agglomération il y a un déficit grave de médecins on imagine facilement que le nombre de patients qui n’en trouvera pas va être relativement élevé… et dramatique.
Quand on sait, aussi, que bon nombre de patients du Centre de Santé ne sont pas pas motorisés il est simple d’imaginer qu’ils n’auront pas la possibilité d’aller dans les communes environnantes pour se faire soigner.
De plus, cette absence de communication va faire en sorte que les patients risquent de trouver porte close le jour où ils auront besoin de récupérer leur dossier médical. Ce dossier, confidentiel s’il en est, ne peut être remis que par un des médecins du centre de santé. Passé le 30 septembre que vont devenir les dossiers médicaux et comment la municipalité va s’organiser pour que les patients puissent le récupérer ? Mystère.
On le voit, une fois de plus, l’obsession permanente de la baisse des impôts qui semble tarauder Monsieur Odo, le pousse inexorablement a avoir le regard vissé sur sa calculette, sans se soucier de ses administrés, notamment les plus fragiles.
De suppressions de personnels – dont certains ont été poussés vers la sortie – à la suppression de services publics, en passant par leur diminution quasi généralisée, cette municipalité est en train de bâtir une ville dortoir, sans âme, sans animation, sans culture, sans logements, etc. … et qui plus est, particulièrement sale et mal entretenue !
Les Grignerots, et ils sont nombreux, commencent à ouvrir les yeux et se rendent compte de l’imposture, mais il est trop tard. Ils se rendent, aussi, compte des mensonges répétés, sur tel ou tel dossier, du refus quasi systématique de recevoir les habitants, de l’absence tout aussi systématique de réponse aux courriers et du mépris affiché par le maire et ses élus pour la population grignerote.
Cette municipalité dirigée par Monsieur Odo, n’a aucun projet à court, moyen et à long terme. Nous l’avions deviné à la lecture de leur programme municipal mais aujourd’hui, tout devient limpide. Il fallait abattre René Balme avec l’aide complice du PS, du PRG et des Verts, non pas pour impulser une nouvelle dynamique, mais uniquement pour pouvoir afficher une nouvelle ville au tableau de chasse de l’UMP et de ses alliés de la droite dure.
L’élection de mars 2014 a accouché, semble-t-l, d’une équipe d’incapables qui en 17 mois de gestion a fait la démonstration que, hormis effacer les traces les plus visibles de ses prédécesseurs, elle n’était pas en mesure de porter les attentes des Grignerots, ni celles des associations et encore moins celles de son électorat.
Le vernis se fissure et les prochains mois risquent d’être particulièrement difficiles pour Monsieur Odo… si l’opposition se structure et s’en mêle !
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