Et de trois ! Ce vendredi 18 septembre, Xavier Odo a transformé l’essai en affrontant une troisième manifestation. Du jamais vu à Grigny !
Cette fois-ci c’est dans la salle du conseil municipal que les Grignerots sont venus exprimer leur mécontentement. Objectif : obtenir du maire le maintien du Centre municipal de santé en recrutant immédiatement un médecin coordonnateur.
Déstabilisé par cette intrusion dans sa tour d’ivoire, le maire a condescendu à suspendre la séance du conseil pour « dialoguer » avec l’assistance. Mais durant une heure, ni le maire, ni l’adjointe à la désertification médicale, Isabelle Gautelier, ni le directeur général des services, Damien Bouteille n’ont répondu à l’angoissante question des habitants : « comment allons-nous nous soigner étant donné que plus aucun médecin de Grigny et de la proche région ne prend de patient supplémentaire ? »
En guise d’explication, l’audience a eu droit à des arguments issus de l’improvisation la plus totale :
– « Nous avons cherché des médecins acceptant d’être salariés et n’en avons pas trouvé ». Mensonge. Le Citoyen connaît personnellement trois médecins en recherche de poste. Nous donnerions volontiers leurs adresses au maire, mais il les a déjà. Ces médecins ont postulé à Grigny et Xavier Odo a refusé de les embaucher.
– « Nous avons tout fait pour pérenniser le Centre de santé, d’ailleurs depuis que nous sommes là, sa fréquentation a été multipliée par 3 ». Faux ! Explication de ce mensonge : Mme Gautelier mélange allègrement les torchons et les serviettes et feint de croire que les kinésithérapeutes hébergés dans les locaux de la M@ison sont des médecins et qu’ils font partie de la structure du Centre municipal de santé. Il est vrai que la notion de service public échappe totalement à madame l’adjointe.
– « Il y a un risque juridique. Si un médecin commet une erreur, c’est le maire qui est responsable ». Une fois de plus M. Odo a fait la démonstration de son inaptitude à exercer la fonction de maire. Il ne connaît tout simplement pas les règles de base de fonctionnement d’un centre de santé. En effet, le maire ne peut être tenu pour responsable d’une erreur médicale commise par un médecin, fut-il salarié ! De plus, cette affirmation de Monsieur Odo, à court d’arguments, en dit long sur la confiance qu’il accorde à ses salariés en général et au corps médical en particulier.
À bout de mensonges, le maire a appelé à la rescousse son directeur général des services pour « déminer le terrain ». Mal lui en a pris. L’assistance médusée a vu Damien Bouteille, ivre de colère, s’emparer du micro et déverser son arrogance et son mépris pour les Grignerots, de la manière la plus grossière qui soit. Un dérapage incontrôlé qui l’a conduit par trois fois à couper la parole au maire ! Après avoir attaqué nommément l’un des anciens médecins, Monsieur le D.G.S. a dû quitter la salle du conseil municipal accompagné par les sifflets et les huées des manifestants.
Dès lors il était difficile pour Xavier Odo de reprendre en main la situation. De fait, il s’est enfoncé encore un peu plus dans son ignorance crasse du dossier. Au reproche de n’avoir pas informé la population de sa décision de fermer le Centre municipal de santé, le maire à répondu que chaque patient recevrait un courrier d’ici la fin du mois. En clair lorsqu’il sera trop tard pour réagir. Pour finir, M. Odo a rapporté que les médecins ont délivré aux malades nécessitant un suivi régulier, des ordonnances leur permettant de se procurer leurs médicaments durant les trois prochains mois. Quant à ceux qui auront la mauvaise idée de tomber malade le 1° octobre, qu’ils se débrouillent par eux-mêmes. Le maire s’en lave les mains, considérant, sans doute, qu’il ne sera pas responsable.
Compte tenu que 1 700 patients vont se retrouver sans accès aux soins à compter du 30 septembre et que l’entière responsabilité incombe au maire de Grigny, Le Citoyen, quant-à lui, pense sérieusement que la non assistance à personne en danger pourrait valablement être évoquée, au cas où… Le collectif qui s’était formé il y a un an et qui demeure mobilisé, ainsi qu l’opposition municipale, devrait examiner cette piste.
Affaire à suivre…
En attendant, il est toujours possible de signer la pétition qu’avaient initié le Citoyen et le collectif de patients du Centre municipal de santé : http://www.le-citoyen.org/centre_santepetition/
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