
On s’en souvient, le 8 janvier, suite à l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo, le maire de Grigny rassemblait les Grignerots sur le parvis de la mairie pour leur distribuer des autocollants
« Je suis Charlie » et les appeler à défendre la liberté d’expression et celle de la presse en particulier.
Aujourd’hui, Charlie, redevenu Xavier Odo, sort la matraque pour faire taire ceux qui ne pensent pas comme lui et qui le disent tout haut. La matraque en question a été soigneusement emballée dans le nouveau règlement intérieur d’utilisation de la salle Servanin et du centre Brenot, voté lors du conseil municipal du 19 juin. L’article 3 de ce nouveau règlement indique que toutes les assemblées générales et les réunions des associations devront se tenir au Centre Chervet. Il ajoute, « AUCUNE AUTORISATION NE SERA ACCORDÉE POUR DES RÉUNIONS RÉGULIÈRES À CARACTÈRE POLITIQUE ».
Depuis vendredi 19 juin 2015, à Grigny, seuls les élus siégeant au conseil municipal ont le droit d’exprimer leur opinion. Les autres, c’est-à-dire 9216 Grignerots, sont priés de se taire. Droit dans ses bottes en peau de républicains, le maire affine ainsi sa philosophie « Je ne voudrais pas qu’on offre une tribune à n’importe qui, c’est évident. Je veux aussi ne pas autoriser n’importe qui, j’ai aussi un caractère républicain et j’ai pas envie que tout le monde s’installe à Brenot régulièrement pour des meeting, des envies de rassembler des gens. » Vous l’aurez compris, « n’importe qui » c’est d’abord et avant tout le CITOYEN, organe de presse local, reconnu comme tel par le Tribunal administratif, dont les articles, on ne sait pourquoi, déplaisent à la municipalité.
Reste à vérifier la légalité de la délibération du conseil municipal ! En attendant, le CITOYEN rappelle aimablement à Monsieur le Maire que durant les 37 ans de municipalité communiste, jamais aucune salle n’a été refusée aux associations de droite (qui faisaient ouvertement de la politique) dont les chefs de file s’appelaient, entre autres, Bernard Chipier, Robert Falleti, Xavier Odo etc.
La peur est mauvaise conseillère, assurément, et l’esprit Charlie, dont le CITOYEN a toujours pensé qu’il s’agissait d’une belle arnaque doublée d’une manipulation organisée par le pouvoir, s’est vite émoussé, à Grigny comme ailleurs.
Quand la démocratie se drape du bleu des Républicains, elle perd beaucoup de son aura et l’on sent flotter, de plus en plus, de vrais relents de totalitarisme.
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