Avant 2014

expulsion_web-vignetteTendre la main aux personnes en difficulté et travailler au plus près avec les partenaires de la ville pour que les accidents de la vie ne tournent pas au cauchemar. Telle est la politique menée par la municipalité de gauche à Grigny.
Le premier partenaire est évidemment le CCAS chargé, entre autres, d’allouer des aides financières à quelques familles pour leur permettre d’honorer leurs factures de gaz et d’électricité.1
En 2012, le maire René Balme prend un arrêté anti coupure d’eau de gaz et d’électricité. Un acte de bienveillance qui lui vaut d’être déféré au tribunal administratif. ( Visionner GO TV JT 29 )
Empêcher que des Grignerots soient jetés à la rue en fin de la trêve hivernale et aussi une préoccupation majeure pour l’équipe municipale. En 2008, le maire prend un arrêté anti expulsion locative et crée dans la foulée une cellule de veille sociale2. L’objectif est de travailler les dossiers très en amont afin de trouver une solution qui convienne tant au locataire qu’au bailleur. La seule fois où cette politique de prévention n’a pas fonctionné, René Balme et quatre adjoints se sont opposés physiquement à l’expulsion. ( Visionner GO TV JT 8 ).
A noter qu’entre 2008 et 2014 il n’y a pas eu une seule expulsion locative pour les personnes de bonne foi sur le territoire de la commune. La cellule de veille sociale – qui travaillait très en amont – a toujours réussi à trouver une solution en partenariat avec les bailleurs, publics ou privés, les services sociaux du département et de la ville et les locataires.
Aujourd’hui
Le maire UMP, Xavier Odo, se détourne de la population fragile. Il réduit le budget du CCAS de 30 000€, refuse d’accorder une aide aux habitants du 10 rue pasteur, ferme la cellule de veille sociale et s’empresse d’annuler – apparemment sur ordre du préfet – l’arrêté anti expulsion que la préfecture avait en son temps oublié de déferrer au Tribunal Administratif.
S’il est vrai que la ville de Grigny vient d’être condamnée,3 il faut  rappeler que les arrêtés anti expulsion ou anti coupures, sont systématiquement suspendus par le tribunal administratif. Mais dans les villes progressistes, les maires reprennent chaque fois un nouvel arrêté. Et ils ont le courage d’affronter le préfet, représentant de l’État.
On se souvient que pendant la campagne électorale, monsieur Odo s’était autoproclamé « humaniste durable ». Ce concept surprenant nous avait plutôt amusés, mais aujourd’hui nous ne rions plus, car nous connaissons la définition de cette appellation incontrôlée.
Il semblerait que l’humanisme durable, ce soit : regarder les gens se noyer et ne pas leur tendre une perche.
Honte à cette municipalité conduite par M. Odo.
  1. 7200€ alloués en 2012. Cela concerne toute la ville et pas seulement le 10 rue Pasteur. []
  2. 23 personnes ont été suivies en 2012 []
  3. Ce qui est une grande première car entre 1992 et 2014, jamais la ville n’a été condamnée à ce sujet, malgré les arrêtés anti-expulsions pris, quasiment toutes les années, par René Balme. []