La lettre périodique de la ville de Grigny (23-03-2015) nous alerte de l’insuffisance du débit internet sur certains quartiers de la commune. Ce qui est vrai. Et de préciser : « La fracture numérique pénalise le développement économique de notre commune et le confort numérique des habitants… ». Ce constat n’a pas empêché Monsieur Odo et son équipe de mettre à genoux la M@ison afin qu’elle ferme définitivement ses portes. En matière de double langage, on ne fait pas mieux.
Mais, revenons au débit de l’internet pour lequel le maire nous invite à remplir un formulaire afin de peser sur les négociations qui auront lieu avec les opérateurs (Sic).
Précision :
1 – en matière d’opérateurs, sur le territoire de Grigny, ils sont au nombre de deux. Orange et Numericable.
2 – pour connaitre la couverture internet et les débits proposés il suffit de se rapprocher d’Orange qui possède, pour ce qui le concerne, une cartographie complète en la matière. On est donc en droit de douter de la sincérité de la consultation proposée par la ville.
Orange qui est l’opérateur historique est propriétaire de l’ancien réseau cuivre mis en œuvre par France Télécom. Orange qui avait été reçu par la municipalité précédente proposait des solutions pour augmenter le débit mais qui étaient toutes payantes et à la charge de la ville. De plus, le Grand Lyon ayant pris depuis 2012 la compétence en matière de déploiement du haut débit, Orange considérait que tout investissement en la matière ne se justifiait pas puisqu’ils avaient été retenus par cette collectivité pour déployer le haut débit sur la commune de Grigny à l’horizon 2016 – 2019.
De plus, l’installation d’une antenne 4G sur la zone industrielle de Chantelot permet d’avoir accès à ce type de connexion dont le débit est plus qu’honorable. Les tests que nous avons effectués donnent : 12,84 Mb/s descendant et 2,62 Mb/s montant.
Les autres fournisseurs d’accès internet (Free, Bouygues, etc) utilisent le réseau Orange pour amener le signal chez l’abonné. Le dégroupage de la boucle locale est un processus qui permet aux concurrents d’Orange d’accéder aux lignes téléphoniques (la « paire de cuivre ») jusqu’à l’abonné et mettant fin au monopole de l’opérateur historique sur les communications locales. Une mesure libérale décidée en son temps par le gouvernement en vertu de la concurrence libre et non faussée (AGCS) chère à Bruxelles et à l’OMC.
Numericale exploite le réseau haut débit mis en œuvre par le département dans les années 90 et dans des conditions assez particulières. En effet, pour des raisons financières, seules les zones denses ont été câblées. Les zones périphériques et les lotissements ont été oubliés volontairement par Monsieur Mercier et ses services. Là, encore, toute extension de réseau est payante. Et les abonnés de Numericable savent les difficultés à joindre leur opérateur. Ce dernier ne propose pas d’abonnement professionnel.
Le donneur d’ordre de l’enquête proposée par le service communication (un stage à feue la M@ison eut été souhaitable) ne semble pas connaître le sujet et c’est avec plaisir que nous nous employons à parfaire sa culture en la matière. Nous sommes intarissables sur le sujet !
De plus, il est particulièrement surprenant que cette enquête arrive au moment même ou un outil, performant, de renommée nationale, dédié aux usages des TIC ferme ses portes étranglé financièrement par la ville !
Ce qui nous amène à penser qu’outre la méconnaissance pour le moins surprenante de ce dossier l’opération particulièrement démagogique vise, essentiellement, a faire oublier la politique catastrophique de casse du service public mise en œuvre par la municipalité UMP.
Le CITOYEN va suivre ce dossier de près et rétablira, si nécessaire, quelques vérités.
Clic de fin pour la M@ison (Le Progrès)
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