La coupe du monde de foot, c’est drôlement utile lorsque l’on doit faire voter une loi particulièrement perverse. Demain, nos députés débattront à l’Assemblée nationale du projet de loi de finances rectificative, et l’on imagine aisément que le premier ministre, Manuel Vals, compte sur les vociférations des commentateurs de foot pour masquer la détonation du cocktail qu’il fera exploser dans l’hémicycle.
La recette du cocktail ? Première moitié : de super cadeaux offerts au Medef avec le « Pacte de responsabilité et de solidarité ». Deuxième moitié : réduction de 50 milliards de dépenses de l’État, des collectivités locales et de la protection sociale. Vous mélangez le tout et vous obtenez 60 000 chômeurs supplémentaires en deux ans1 Une paille ! C’est peu dire que nous sommes impatients de connaître les « éléments de langage » que M. Vals servira aux députés pour leur faire avaler cette cigüe.
En attendant, le Citoyen, toujours prêt à rendre service, a rédigé un discours que le président François Hollande pourra lire à la tribune de l’université d’été du MEDEF :
« Mon véritable adversaire, il a une multitude de visages, il porte un nom sans particule, il tente parfois de se faire élire et a la prétention de gouverner. Cet adversaire, c’est le peuple. Je le combattrais jusqu’à la fin de mon mandat. »
- Rapport de la députée Valérie Rabault (PS, Tarn-et-Garonne) sur le projet de loi de finances rectificative. [↩]
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