Liste d’opposition de droite conduite par Xavier Odo qui a reçu, pour ce faire, l’investiture de l’UMP au niveau départemental.
Composée, en partie d’anciens élus d’opposition qui reprennent du service après une interruption plus ou moins longue, cette liste offre l’opportunité à quelques jeunes UMP de mettre le pied à l’étrier. Aux dernières nouvelles, Alain Georges, pilier historique de Grigny Ensemble, a claqué la porte !

Mosieur Odo a été désigné tête de liste par L’UMP, même s’il s’en défend. Il suffit de consulter la presse à ce propos. Il va conduire une liste rassemblant des UMP de la première heure et, semble-t-il des UDI. Cette liste qui souhaiterait se faire passer pour apolitique est une vraie liste de droite, dûment étiquetée UMP et soutenue par le député Fenech et la droite locale au premier rang de laquelle on trouve le maire de Montagny, Jean-Louis Gergaud.

Les plus connus :
- Xavier Odo opposant historique qui a pris la succession de Bernard Chiper à la tête de l’opposition UMP locale. Il est directeur d’un collège privé catholique situé à la Tour-du-Pin (http://www.college-saintbruno.fr/). Ce collège « … propose à ceux qui le souhaitent de faire grandir leur foi et leur connaissance de la dimension chrétienne de l’existence. » peut-on lire dans sa présentation. Cette fonction ne nous semble pas être de nature a défendre les notions de laïcité que défend l’école de la République.
Rappelons que Monsieur Odo n’a pas permis à ses enfants de fréquenter l’école publique de la République à Grigny, préférant, pour eux, l’école privée. C’est un choix, certes, mais qui n’est pas anodin pour celui qui brigue la fonction de maire.
Le départ d’un des colistiers historiques de l’UMP, Alain Georges, laisse à penser que tout ne va pas aussi bien à l’intérieur de cette liste où les tiraillements sont perceptibles. MM Chipier et Odo qui se disent rassembleurs, semblent en difficulté pour le faire à l’intérieur de leur camp.

- Robert Falletti, 73 ans, représentant de la droite locale UMP qui reprend du service après avoir marqué une pose de plusieurs années.
- Guillaume Moulin jeune militant de l’UMP aux dents très longues mais très éloigné, si l’on se réfère à ses interventions, de la chose publique et des préoccupations des gens.
- Magali Langlois qui après avoir rencontré René Balme pour être sur sa liste a préféré la promesse d’un poste de première adjointe sur la liste à M. Odo et qui en fait toujours trop pour se faire remarquer.
-  Sylvie Artico, belle-mère de Magalie Langlois et dont le passage à la tête du service financier de Grigny n’a pas laissé que des bons souvenirs.
- Bernard Chipier, dûment encarté à l’UMP, représente la droite dure. C’est un peu la tête pensante de cette liste. Il a une revanche à prendre sur René Balme, face auquel il n’a jamais su s’imposer depuis 1992.

Une liste bien étiquetée à droite où les anciens reprennent du service. On notera la présence de têtes nouvelles et plus particulièrement des jeunes que l’on n’a pas vus beaucoup militer dans les associations locales.

Monsieur Odo n’a pas jugé bon de répondre à notre questionnaire 1. C’est fort dommage pour nos lecteurs. Il nous appartient donc, d’apporter notre éclairage sur le programme proposé par l’UMP locale.

La liste des questions se trouve ici.

Monsieur Odo préfère claironner à qui veut l’entendre qu’il va faire plus avec moins ! Appliquant l’adage qui dit que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, le candidat de droite préfère se présenter en bon père de famille et en donneur de leçons. Pour ce faire, il emploie volontiers le ton du notable, grave, mesuré, prudent, au nom du « pragmatisme libéral » si cher à tout homme de droite. Il essaie de renvoyer la même impression que donnent les gens sérieux en s’affichant comme expert en économie et en finance. Il vous regarde avec cet air de commisération bienveillante qu’ont certains médecins ou parents pour les malades ignorants ou les enfants turbulents : « Mon petit, je voudrais bien, mais ce n’est pas aussi simple que cela ». Il est sentencieux, il donne l’impression de vous écouter, apitoyé et compréhensif : « Bien sûr, bien sûr mon cher ami… ». La caricature du Bourgeois gentilhomme ! Mais derrière ce simulacre, se cache un adepte de Sarkozy qui a pour seule ambition d’amener Grigny dans les filets de l’UMP et d’offrir des pans entiers du service public aux grandes entreprises privées. Lui qui gère un collège privé sait de quoi il parle !
La politique de l’UMP, les Grignerots en ont déjà fait les frais comme beaucoup de Français ! Ils font même des heures supplémentaires avec l’actuel gouvernement socialiste qui n’a pas hésité à remettre une couche d’austérité ! Alors décortiquons le questionnaire et voyons pourquoi le chantre du libéralisme sauvage a dégagé en touche.

Xavier Odo prétend créer tout seul, un RER Sud rive droite ! A-t-il oublié que seule la Région a les compétences pour organiser le transport ferroviaire ? Avec quels financements la ville de Grigny pourrait, à elle seule, supporter le coût de fonctionnement et d’investissement de telles infrastructures ? Monsieur Odo, devrait savoir que tous les sillons disponibles sont utilisés par des circulations ferroviaires sur la ligne droite du Rhône et qu’il est inenvisageable, techniquement, d’augmenter la cadencement.
Faire croire aux Grignerots qu’ils auront un RER rien que pour eux, est une contre-vérité.
La Restauration Municipale : X.Odo ne veut surtout pas aborder le sujet pour ne pas avouer qu’il rêve de confier ce service à une entreprise privée. N’affirme-t-il pas, que « le commerce est une forme de service public » ! Il ne cesse depuis des années de réclamer la privatisation du restaurant, comme c’est le cas au collège St Bruno de la Tour Du Pin, dont le directeur n’est autre que …Xavier Odo et où la restauration est confiée à Sodexho ! Ajoutons qu’il souhaite atteindre 20% de bio dans chaque repas. M. Odo a un train de retard puisque l’actuel service public de Grigny garantit 37% de bio, certifié par le label ECOCERT. Notons que Grigny est la seule commune de la région Rhône Alpes à avoir obtenu cette labellisation garante d’une alimentation plus saine pour les enfants de Grigny et pour les personnes fréquentant le restaurant des retraités.

La masse salariale et les finances locales : précisons que Mr Odo parle toujours de « masse », mais oublie systématiquement qu’il y a derrière ce vocable, des femmes et des hommes animés par le sens du service public : c’est le personnel municipal. Cent soixante titulaires et une quarantaine de vacataires que le maire sortant et son équipe revendiquent haut et fort pour garantir un service public de qualité. Santé, animations, sport, culture, restauration, urbanisme, éducation, etc…Ces offres sont quasi gratuites, pour certaines, et garantissent un accès équitable pour tous.

Service public ou service au public ? Au service public, Xavier Odo préfère le service AU public. C’est-à-dire un service à la carte pour lequel les Grignerots paieront deux fois : la première par l’impôt, la deuxième, à la prestation. Et pour arriver à ses fins libérales, M. Odo supprimera-t-il les postes vacataires afin, de baisser les impôts ?
Sans personnel municipal compétent, il ne peut y avoir de service public de qualité garantissant l’équité pour tous.

Les animations : c’est le flou total dans le programme proposé par la droite. Et pour cause : pour organiser des animations, il faut du personnel municipal qualifié et engager des dépenses alors que Monsieur Odo affirme, péremptoire, que la ville de Grigny vit au-dessus de ses moyens, sans en apporter le début d’une preuve !

L’emploi. C’est l’Arlésienne de l’UMP locale qui s’entête à vouloir créer une zone commerciale à un jet de pierre de la zone de Givors deux vallées. Rappelons qu’il s’agit là, de la deuxième concentration de commerces en Rhône-Alpes après La Part Dieu ! Les commerçants de Grigny apprécieront cette volonté d’instaurer une concurrence supplémentaire ! Ce projet, libéral s’il en est, est une ineptie qui ne servira pas les intérêts de la commune, ni ceux de ses habitants. Rappelons, au passage, que les chiffres incontestables du Grand Lyon donnent 3 000 emplois pour 9 000 habitants à Grigny.
L’activité économique est un des facteurs de vitalité d’une commune, mais à condition d’orienter ses choix vers des secteurs porteurs, et isolés de toute forme de concurrence locale. Une fois encore, M. Odo ne convainc pas.

Favoriser le vivre ensemble par l’augmentation du nombre de parkings. Monsieur Odo veut créer tout seul un RER sud pour qu’il y ait moins de voitures, et veut dans le même temps plus de parkings dans Grigny ! Il s’agit là de pure démagogie, d’autant que, hormis dans le centre ancien il n’y a pas de déficit de places de parking.

Maintien du budget participatif : Xavier Odo ne veut surtout pas répondre à cette question puisqu’il est précisément contre la démocratie participative. Parfaitement imprégné de l’idéologie de droite, il ne jure que par la démocratie représentative. Coluche avait en son temps caricaturé ce genre de posture à la manière suivante : « Expliquez-nous quel est votre problème, on vous dira ce qu’il faut en penser ». C’est tout à fait M. Odo !
« Faire plus, avec moins » c’est ce que Xavier Odo et ses colistiers de droite essaient de faire croire aux Grignerots. Car à l’instar du collectif d’une soi disant Gauche, la tête de liste UMP cherche à surfer sur la peur de l’autre, le repli sur soi, dans un discours particulièrement démagogique et éloigné des réalités locales.
De plus, le représentant de l’UMP martèle que la fiscalité locale est une punition alors que c’est la seule forme de partage et de solidarité possibles. Les comparaisons trompeuses et la désinformation cachent une volonté farouche de mettre à mal le service public au nom d’une politique d’austérité. Les Grignerots apprécieront !

1 – Le courrier que nous a adressé M. Odo est téléchargeable au bas de cette page.

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