Liste Front de Gauche (dont PC et PG) avec de nombreuses personnalités issues de la société civile, de l’écologie, du monde associatif et de la culture.
Moyenne d’âge : moins de 50 ans. Les candidat(e)s allient compétences et disponibilité pour un mandat au service de la population. La continuité est assurée.

René Balme est le maire sortant. élu en 1992, en cours de mandat, il a succédé à Roger Tissot. En 1995, 2001 et 2008, René Balme était à la tête d’une liste de large union de la gauche. Cette union n’a pas pu avoir lieu en 2014 malgré un appel au rassemblement des forces de gauche lancé en février 2013 et resté sans réponse pendant plus de 9 mois. Dans le courrier reçu du représentant local du PS, le 7 novembre 2013, René Balme a pu lire : « Tu comprendras aisément que nous restons et resterons solidaires du président que nous avons appelé de nos voeux […] Nous ne pouvons accepter une position manifeste et/ou publique d’opposition au projet de Métropole […] Pendant le mandat, nous ne pourrons tolérer de faire d’une opposition à la métropole un axe politique dans la commune. ». Il est bien évident qu’avec une telle déclaration il était difficile de trouver un terrain d’entente au 1er tour et qu’il n’y aura pas d’alliance possible au 2ème tour !

On a remarqué :
- René Balme, maire sortant qui a su impulser dans sa commune une démarche de démocratie participative et un budget participatif unique en europe, voire au-delà. Ce chantre de la co-construction des projets municipaux a été à l’origine d’une proposition de loi portant sur le développement de la démocratie participative. René Balme est un homme de gauche (la vraie) et un personnage sans concession. Cette droiture intellectuelle ne lui vaut pas que des amis, tant au plan local que national. La presse boude systématiquement les actions emblématiques menées par la ville, à quelques exceptions près.

- Béatrice Rollat et Angèle Masala deux fidèles qui n’ont pas ménagé leur peine au cours du dernier mandat pour porter haut les couleurs de la ville et le programme municipal.
- Christian Goubert, adjoint à la culture, et porteur d’une analyse politique fine et pertinente sur l’ensemble de l’activité municipale… et au delà.
-  Laurent Servonnet, actuel président du Centre Social et Culturel. Il est celui qui l’a sauvé du dépôt de bilan dans lequel l’avaient entraîné quelques anciens élus qui se retrouvent, en donneurs de leçons, sur la liste de Roger Fretty.
-  Ali Mekerbeche grignerot de longue date qui maîtrise parfaitement les rouages de la politique de la ville et dont le carnet d’adresses ne peut être que bénéfique pour la commune.

Plusieurs élus « historiques », dont Daniel Royer, Michel Vaissière ou André Dartois ont décidé de laisser leur place aux jeunes, et c’est tout à leur honneur !

Questionnaire

- Vous êtes le seul candidat à ne pas promettre de baisser les impôts ni d’effacer la dette, pourquoi ?
Depuis que je suis élu, je me suis toujours attaché à ne faire, avec mes équipes, que les promesses que nous étions sûr de pouvoir tenir. Aujourd’hui, et par la faute des gouvernements qui se sont succédé, les finances des communes sont catastrophiques. L’état rogne sans cesse sur leur budget et transfère des charges qui ne sont pas compensées. Pour le budget 2014, entre la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires, le désengagement de la DDT, la taxe sur l’électricité qui nous est retirée au profit du SIGERLY, l’envolée des prix des fluides, etc., c’est 500 000 euros que nous allons perdre en recette. Dans ces conditions promettre de baisser les impôts serait un mensonge. Si nous arrivons à maintenir la pression fiscale, ce sera déjà beaucoup. Pour ce qui est de la dette – qui se situe au dessous de la moyenne régionale ! – la loi nous impose de mettre en conformité tous les bâtiments communaux. Cela représente des millions d’euros d’investissements obligatoires .Il va forcément falloir avoir recours, en partie, à l’emprunt pour les financer.
Je rappelle qu’au cours des 5 dernières années, nous n’avons pas augmenté la part communale de l’impôt.

- Vous êtes le seul candidat à ne pas proposer de réduire la masse salariale. Pourquoi ?
Parce que la masse salariale, c’est le service public. Ce service réclamé par la population qui en temps de crise se tourne vers ses élus de proximité pour leur demander, plus de places en crèche, plus de garderies, plus de places au restaurant municipal, etc.
Nous nous devons de répondre à cette demande tout en faisant des choix car tout n’est pas possible. Ces choix, nous les faisons avec les habitants dans le cadre de notre démarche de démocratie participative. Et quand les choses sont décidées avec les habitants, co-construites avec eux, on a moins de chance de se tromper que si l’on décidait tout seul.

- Vous envisagez de construire de nouveaux logements. N’y a-t-il pas un risque de bétonnage de la ville ?
Il n’y a aucun risque de bétonnage de la ville. Nous avons réalisé une étude de cadrage pour les 20 ans à venir. Les conclusions de cette étude ont été présentées aux habitants, quartier par quartier. Les grandes orientations ont été validées par eux. Dans le prochain PLU-H, il est prévu de conserver 50% d’espaces naturels à l’échelle du Grand Lyon. Sur Grigny nous en avons définitivement figé 43%. Il s’agit d’espaces verts ou naturels et notamment des 70 ha du plateau agricole. Les projets de constructions que nous accepterons s’inscriront dans les orientations définies par l’étude de cadrage et en cohérence avec les grands équilibres d’habitats que nous avons définis pour éviter la concentration de logements sociaux dans tel ou tel quartier. Il faut savoir que sur la commune, il y a 690 demandes de logements non satisfaites (Ce qui prouve son attractivité !). Nous avons le devoir d’y répondre, au moins en partie.

- Métropole et intercommunalité : qu’entendez-vous par droit à l’expérimentation ?
C’est le droit de pouvoir tenter des expériences localement comme celle du budget participatif, des semis désobéissants, du logement coopératif, de la mise en place d’une monnaie locale, et toute chose qui peut paraître utile d’expérimenter à l’échelle de la commune. Cette clause existe déjà mais elle est tellement encadrée que rien ne se passe.
Je suis de ceux qui sont très attachés à ce que la commune conserve cette forme de compétence générale qui la caractérise aujourd’hui. Mais il faut aller plus loin. Il faut que les textes nous autorisent, sous forme d’expériences locales, de déroger à la loi. L’exemple que je défends et qui nous a poussés à rédiger une proposition de loi de développement et de promotion de la démocratie participative, serait que, par dérogation, les habitants puissent voter le budget en dehors de la validation du conseil municipal.

- Emploi et insertion : pouvez-vous préciser ce que serait la clause d’insertion dans les marchés publics ?
C’est une clause qui existe déjà dans les marchés publics mais qui mériterait qu’on la développe, plus encore. En 1995, déjà, je l’avais imposée sur la réhabilitation du quartier du Vallon. Il s’agit d’imposer dans les marchés publics, une clause qui oblige les entreprises candidates, à avoir recours à du personnel en insertion professionnelle, issu du quartier où se déroule le chantier, quand c’est possible et pendant la durée des travaux. Je pense qu’il faudrait aller au-delà et imposer cette clause, en partenariat avec une structure d’insertion, dans tous les marchés, y compris les mises en concurrence. Partant du constat que les structures d’insertion disparaissent faute de moyens, il y a là un enjeu sociétal.

- En période de restriction budgétaire, la culture ne risque-t-elle pas de devenir la variable d’ajustement ?
Si « la culture, c’est ce qui reste dans l’esprit quand on a tout oublié » (1), il n’y a pas lieu d’en diminuer le budget. Sur Grigny, nous nous attachons à privilégier les écoles puisque la majeure partie du budget culturel va en direction du primaire. La période qui va de zéro à six ans est déterminante dans la construction du futur être humain. Nous nous devons d’y attacher une attention toute particulière. Plus généralement, le monde dans lequel nous vivons s’est vidé de ses repères les plus emblématiques. Nous vivons une période où tout se consomme, même la culture. Les gens passent d’une chose à l’autre, d’une information à l’autre, d’un film à l’autre… sans prendre le temps de la dégustation. Il est de notre responsabilité de donner un minimum de clés à nos enfants et aussi aux adultes pour comprendre le monde et se situer dans leur environnement. La culture nous y aide forcément et c’est la raison pour laquelle, nous y sommes très attachés.
L’école, l’art et la ville sera un grand moment de culture populaire et de divertissement, à l’échelle de la ville, au mois de juin.

Si je peux me permettre d’ajouter une information pour celles et ceux qui voudraient mieux me connaître, je leur recommande la lecture de mon dernier ouvrage d’entretiens « Sans concession » édité à La passe du Vent et que l’on peut commander sur mon site internet.

(1) Citation attribuée à Edouard Herriot.